Luiz Miranda Cavalcante Neto a commencé sa thèse le 1er janvier 2022, encadré par Marie Verriele Duncianu à IMT Nord Europe et Jérôme Boudy à Télécom SudParis. La thèse vise à élaborer un indice d’exposition individuelle à la pollution de l’air en traitant l’information à l’aide de systèmes capteurs.
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La démocratisation de systèmes capteurs représente un levier fort pour appréhender l’exposition des individus aux polluants de l’air. Mais les données provenant des systèmes capteurs commerciaux, en particulier issues de mesures en environnement intérieur, ne peuvent être utilisées comme telles pour la quantification de l’exposition. En effet, les indices d’exposition existants se basent sur des données de concentrations établies sur des temps longs et au moyen de mesures de références. L’indice d’exposition ne peut être construit sur la même philosophie en raison de l’incertitude de mesures résultant de systèmes capteurs et du manque de sélectivité. Ainsi, dans ce projet de thèse est explorée la possibilité de se baser non pas sur un indice d’exposition sur des mesures de concentrations de polluants mais sur l’apprentissage de signatures de pollution liées à une activité. Les premiers résultats montrent que les données issues du système peuvent bien être reliées à la présence d’activités (ménage, cuisson, présence de personnes…) dans l’environnement intérieur. Le principe de recherche et les premiers résultats ont été respectivement valorisés lors du congrès Healthy Buildings 2023 et pendant le colloque Jetsan 2023.
L’ADEME a été sollicitée car elle nous accompagne sur d’autres projets sur la thématique de la sensibilisation des citoyens à leur exposition aux polluants de l’air. Cette thèse est l’occasion de travailler de manière fondamentale sur le sujet tout en ancrant ces travaux dans des problématiques concrètes et en cohérence avec les acteurs institutionnels.
La thèse établira des bases en matière de connaissance des jeux de données issues des micro-capteurs. Cette brique de connaissance sera précieuse pour poursuivre des projets dédiés à la mesure de l’exposition individuelle. La méthodologie développée pourra être répliquée pour assembler des systèmes capteurs plus performants et en adéquation avec des cas d’usage particulier (exposition d’une population cible à une pollution particulière – les agents de ménages, par exemple). Des projets européens d’ampleur sont en cours de discussions.